Association de Recherche

et d'Inventaire Spéléologique

01/01/2023 : L'ARIS vous présente ses meilleurs voeux. Malgré une équipe un peu plus réduite cette année on continu sur nos principaux chantiers...

31/12/2023 : A ce jour, nous avons réalisé 30 dates ou périodes de sorties.

10/01/2023 - Serre des Periers (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Pascal MOUNEYRAT

Aménagement en bas du p15, récupération du matériel de désob pour un autre chantier en solo dans la cavité plus facile pour moi ...

TPS : 5h

11/02/2023 - Serre des Periers (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Pascal MOUNEYRAT

 

Contrôle de courant d’air sur une grosse partie de cavité. Seul le réseau « Sylvie » n’a pas été vérifié car il nécessite plusieurs cordes et équipement…

TPS : 5h

28/02/2023 au 05/03/2023 - Camp en Périgord (34) - Patrice Pierret (SCP-24) Pascal Mouneyrat

 

Participants: Divers membres du SCP (24), Sylvie et Pascal Mouneyrat

Mardi 28 février 2023

Suite à notre réunion avec la mairie de Saint Alvere nous sommes allés repérer deux sources.

La première,  la source de Guillegorce n’à aucun intérêt et sort par infiltrations de la colline. Outre la vasque un petit départ de quelques 8 m impénétrable. Lat 44.965383.Lon 0.717482.

La seconde est un captage pour l’instant non utilisé et géré par Suez. En réserve au ca ou par les temps qui courrent. Nous attendons le OK de la mairie qui doit récupérer les clefs pour jeter un coup d’œil si la sortie de la source est intéressante ou pas à plonger par Pascal Mouneyrat. Captage Courdie. Les deux sur la commune de Saint Alvere.

P et S Mouneyrat. P.Pierret. L.Marchand.

 

Mercredi 1 Mars 2023.

Grotte de Beyssac.Commune de Sireuil.

Cette cavité éponyme du château de Beyssac qui se trouve juste au dessus de la falaise est longue de quelques 120 m avec un courant d’air assez intéressant. Nous continuons une desobstruction entamée par T.Baritaud.E.Triquet. etc..plusieurs tirs, travail au marteau piqueur etc...et vus sur 4 m avant un possible élargissement....

Set P Mouneyrat. L Marchand .D Fournet et P Pierret. 

 

Jeudi 2 Mars 2023.

Grotte de Tamnies.

Gros travail effectué par l’équipe qui a façonné la tranchée d’une quarantaine  de mètres avant d’abandonner....nous avons donc comme objectif de reprendre ce travail d’autant que la voûte à l’extrémité replonge vers le ruisseau enfoui. Faut y croire.

P Mouneyrat. L Marchand. P Pierret

 

Samedi 4 mars 2023.

Grotte de Beyssac.

Continuation de la desobstruction. 

Wilford.  P Mouneyrat. L Marchand. Monique. P Pierret et D Fournet.

 

Dimanche 5 mars 2023.

Villars et desobstruction dans une grange chez les Versaveau . Le départ avait été ouvert par Hubert Versaveau en nivelant le sol de la grange..

Nous avons donc entamé l’élargissement s’une diaclase d’où provient un courant d’air particulièrement violent. Probablement beaucoup de travail car il’faudra remonter à la surface une bonne partie de l’éboulis si l’on souhaite passer...par contre le courant d’air est franchement prometteur..

M Triquet.T Baritaud. P et S Mouneyrat. Wilford. L Marchand. P Pierret. Monique.

22/03/2023 - Serre des Periers (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Pascal MOUNEYRAT

Aménagement la suite... Pose de bareaux

TPS : 5h

06/04/2023 - Aven du lapiaz des Maures (34) - Daniel Caumont

 

Commune de Brissac (34)

Massif de la Séranne – Contexte hydrokarstique de la source de l’Avèze

X : 555924 Y : 4858454 – 178m

Participants :  Sortie du 29 mars : Jean-Pierre Blazy, Jean-Pierre Rouges, Daniel Caumont

Sortie du 06 Avril : Jean-Pierre Rouges, Claude Viladomat, Daniel Caumont

 

Nous retournons a cette cavité déjà explorée en 1985 (Caumont – Tarrit) retrouvée lors de la sortie précédente du 29 mars après de nombreuses sorties infructueuses de recherches échelonnées sur plusieurs années. Il faut dire que l’entrée de cette cavité ressemble à des milliers d’autres rencontrés sur nos lapiazs chaotiques régionaux !

Son orifice est une échancrure de lapiaz qui s’ouvre à 25 mètres seulement environ à l’Est de l’entrée effondrée de la grotte des Maures, dans un lapiaz incliné à la base duquel un fort courant d’air sort d’une étroite fracturation du tombant des strates. Courant d’air que l’on retrouve par ailleurs dans le premier niveau de la cavité.

C’est non seulement cette cavité par elle-même vu sa situation proche de la grotte des Maures qui nous a conduits à retourner sur les lieux, mais a vrai dire ce fort courant d’air énigmatique. Celui-ci pourrait bien nous conduire en profondeur vers un réseau en liaison avec la source de Brissac, réseau dont la grotte des Maures est une relique ancienne. Il pourrait s’agir et à portée de mains du troisième grand réseau de la vallée de la Séranne après ceux du Garrel et de la Buèges.

Son orifice de 1m x 0,80, sorte de boite aux lettres verticale de type classique de lapiaz de 5 mètres de profondeur est assez facile à descendre, bien que très étroite, mais plus difficile et technique à remonter. Il est prévu de l’élargir.

 

L’entrée étroite dans le lapiaz (Jean-Pierre Blazy en sort)

 

A – 5, on prend pieds dans une sorte de diaclase inclinée de 6 mètres de long orienté Est-Ouest, évidement fracturé élargi du lapiaz (premier niveau). Dans le remplissage terreux innervé de racines et à la base de ce qui ressemble grossièrement à une paroi de cavité (traces d’érosion visibles) on descend de 2 mètres vers un petit palier (niveau 2) identique au premier niveau mais aux extrémités colmatés. Un autre passage (éboulis a mélange terreux) en profondeur tout à fait comparable à celui du premier niveau permet de descendre dans un troisième niveau vers -9. Comme pour le premier niveau on tient bien debout et l’on peut se déplacer sur 5 mètres jusqu’à une étroiture au-delà de laquelle on peut progresser encore de quelques mètres. Au point extrême et vers l’Est, c’est-à-dire dans l’axe général de la cavité et du pendage fortement incliné on perçoit nettement le courant d’air. Avant l’étroiture et à la base de la paroi un départ en profondeur est visible mais impénétrable.

Le courant d’air que nous n’avions pas pu localiser lors de la précédente sortie provient bien de la partie inférieure de la cavité et de son point bas. Il ne s’agit pas vraisemblablement d’un courant d’air de lapiaz. Sa température testée à la base du lapiaz, là où ce dernier fait nettement agiter une bande de papier toilette est de 11°5 pour une température extérieure de 19 degrés lors de la mesure.

Conclusion : Nous avons décidé de nous occuper sérieusement de cette cavité, c’est-à-dire de creuser en son point bas, là (laminoir dans la terre sèche) où est nettement perçu le courant d’air et où l’on entrevoit une suite. Suite logique, car dans le pendage plein Est orienté… vers la source !.

L’enjeu est important car nous sommes 52 mètres au-dessus du karst noyé de la source de l’Avèze et à moins de 450 mètres à l’Ouest du premier de ses 3 exutoires. Vu l’étroitesse de l’entrée il est prévu d’élargir à l’explosif le passage le plus resserré. A suivre.

 

Situation de la cavité

 

Positionnement géologique : faille Est-Ouest

 

18/04/2023 - Serre des Periers (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Pascal MOUNEYRAT

Regroupement du matériel de désob pour re attaquer la désob de la faille, car la galerie O.M et pleine d'eau  ...

TPS : 5h

10/05/2023 - Aven du Lapiaz des Maures (34) - Daniel Caumont

 

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Daniel Caumont, Claude Viladomat

 

Dès notre arrivée sur place, dynamitage par Pascal et par deux tirs successifs d’un rétrécissement du puits d’entrée. Puits d’accès méandré pas facile à remonter malgré l’usage des échelles. Il faudra sans doute agrandir encore… Si bien sûr nous souhaitons retourner et nous acharner sur cette cavité.

Constatation : Pas de courant d’air ce jour. Le vent fort à l’extérieur secouant énergiquement les arbres. La pression barométrique très différentes de nos sorties précédentes, perturbe semble t-il la météorologie de la cavité. 18° à l’extérieur. 13° dans le niveau 1, à la base du puits d’entrée et 11° au point le plus bas (-9) où aucun mouvement d’air n’est perçu ce jour.

Après diverses tergiversations, le départ (ventilé la fois dernière) favori de Claude Viladomat non loin du point bas de la cavité est attaqué. Plusieurs tirs, dont un qui fuse, permettent de constater que ce dernier bien érodé est hélas impénétrable au-delà car bien colmaté. Mais, que sur la droite en hauteur un pertuis laisse une chance de continuation. De petites charges (petites charges en raison des éléments épars à désobstruer) permettront sans doute la prochaine fois de voir ce qui se cache derrière ce qui semble être un coude à angle droit sur la gauche. Car, lorsque l’on accède à la partie découverte lors de la sortie précédente (après creusement dans la terre) on constate que ce fameux coude donne sur un départ bien visible qui prolonge la cavité dans le pendage à 45° des strates. Départ toutefois très étroit et qui ne sera sans doute pas facile d’accès, mais par lequel provient le courant d’air perçu lors de la sortie précédente.

Constatation : Nous sommes à 25 mètres au nord-nord-est seulement de l’entrée de la grotte des Maures, dans ce qui pourrait être un tronçon aval du débouché ancien de cette cavité. Débouché sectionné par un accident en cisaillement. On voit bien que l’entrée actuelle de cette grotte n’est pas son entrée d’origine.

La cavité dans laquelle nous travaillons (Lapiaz des Maures) est de toute évidence plongeante vers le nord-nord-est c’est-à-dire dans la direction de la source principale. Une cavité que l’on pourrait au premier coup d’œil classer comme une banale cavité de lapiaz. Mais en y regardant de plus près on constate que dans la galerie du point bas, celle dans laquelle on se tient bien debout sur une dizaine de mètres la paroi de gauche (côté lapiaz) est constituée par d’épaisses strates (0,80 minimum d’épaisseur) plongeantes à 45° vers cette direction. Par contre, la paroi de droite est quant à elle différente et constituée par des strates plus épaisses (1m environ) plongeantes vers le nord. On est donc bien sur un accident. Le lapiaz venant butter sur une autre structure. En regardant la carte géologique on s’aperçoit que cet accident est nettement figuré au niveau de la grotte des Maures. Nous sommes probablement dans le prolongement cisaillé et démantelé de cette cavité par cet accident. La grotte des Maures étant de toute évidence une ancienne sortie d’un paléo réseau sur lequel l’aven de la Dame (450 m au sud-sud-ouest) devait fonctionner en cheminée d’équilibre.

Possibilités :

Les crues maximum du cortège des sources de l’Avéze (1 et 2) sont tamponnées par un évent situé sous le château (exsurgence du Rajol) lequel est positionné sur une branche divergente de la faille des Cévennes. Cet évent est situé une dizaine de mètres plus hauts que le niveau des trois sources de l’Avèze, soit à 145 mètres. 145 mètres étant le niveau karstique théorique d’exhaure généralisé du contexte de ces sources. Ce niveau qui correspond à la profondeur de 28 mètres sous le point bas de notre cavité n’est peut-être pas toutefois le plus haut niveau des galeries du réseau principal qui conduit les eaux de la Seranne à ces sources !

Le courant d’air de la cavité que nous explorons et que nous avons pu maintes fois constater pourrait bien provenir de galeries exondées.

 

Daniel CAUMONT

11 Mai 2023

10/06/2023 - Serre des Periers (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Pascal MOUNEYRAT

 

Pose de barreaux et condamnation du puits de la trémie qui est dangereuse et argileuse.

Le trou souffle assez fort vers 16h lors de ma sortie

TPS : 5h

12/07/2023 - Grotte du Roc Brun ou du Capelan (34) - Daniel Caumont

 

Participants : Jean-Yves Bigot, Jean-Pierre Rouges, Anthony Mirico, Daniel Caumont.

 

Nous revoyons cette cavité suite a nos précédentes visites (02 novembre 2022) et travaux de désobstruction.

A –17, le repérage d’un trou-souffleur ouvert au sein d’une coulée stalagmitique faisant l’objet des travaux entrepris. Ces derniers consistant à élargir un conduit agrandi a l’explosif descendant (ouvert sur 2 mètres lors des sorties précédentes) aboutissant sur un conduit vertical érodé visible sur quelques mètres. Ce conduit bien qu’étroit donnant quelques espoirs de prolongement vertical important de la cavité. Le courant d’air régulier se dégageant très nettement de ce dernier étant nettement soufflant ce jour (Temps partiellement nuageux, 35° degrés à l’extérieur et 13° dans la cavité, vent intermittent en fin de journée).

Rappel sur le contexte : Cette cavité est une cavité de haut niveau du massif de la Séranne 550-600 qui appartient au contexte paléokarstique correspondant aux grands systèmes fossiles du massif reconnus en particulier dans l’aven de la Leicasse. Niveaux anciens capturés par des systèmes de karstifications postérieures en relation avec le drainage principal de l’aquifère qui vers la cote 270 NGF développe son transit vers la région de la Sarpaillède (coloration avens du Pioch et du Couchant).

La situation de la grotte du Capelan, quelques 950 mètres au sud sud-ouest de la grande « salle des Provençaux » et sur le trajet théorique du réseau amont de la source de la Buèges  fait partie de la motivation qui nous a conduit a revoir cette cavité. Cette dernière, selon notre avis étant une conduite (ancienne perte ?) dont les aspects karstiques sont en grande partie masqués par un abondant concrétionnement. Deux importantes fractures visibles dans sa partie terminale ont semble t-il démantelé postérieurement son ancien conduit, aujourd’hui colmaté en son point bas par un substrat de calcite et d’agile. Le chantier de désobstruction en cours étant parfaitement entrepris sur l’une de ces fractures. Fracture ayant inauguré sans doute une nouvelle phase d’activité de la cavité liée à l’évolution en profondeur de l’ancien niveau de base de la vallée de la Buèges. Les parties inférieures de cette cavité qu’il nous appartient de découvrir pouvant être un jalon très important sur le système traversant du réseau de la Buèges.

 

Géologie : Portlandien dolomitisé.

Topographie modifié et complétée par DC (2023)

Note : attention le plan de la cavité est à inverser

 

Rappel sur la conformation de la cavité :

La grotte du Capelan (ou du Roc Brun) se présente dés son entrée par un porche qui correspond à la partie supérieure (Trou de Serrure) d’un méandre. Ceci explique pourquoi il n’y a pas de galerie horizontale classique de type grotte dans son prolongement.

La galerie qui prolonge ce porche d’entrée et qui remonte, terreuse et encombré de blocs poussiéreux, correspond à une partie de ce méandre, qui a l’endroit même où ce dernier forme un coude sur la gauche, a été recoupé par l’érosion du versant du massif. De ce fait ce dernier s’est en partie comblé d’éboulis provenant de l’extérieur. Tout cela explique que nous ne sommes pas dans une configuration de grotte classique mais dans une cavité dont la morphologie s’apparente à celle d’une paléo perte lorsque la vallée de la Buèges en était à ses tout débuts de creusement. Le vestige de ce niveau d’érosion est représenté par la plaine de Lacan actuelle qui côtoie comme l'entrée de la cavité la côte des 550 à 570 mètres NGF. 

Si l’on observe bien le parcours de la cavité ensuite, parcours descendant progressivement on s’aperçoit que cette dernière se développe dans ce méandre dont les sinuosités sont comblées en toutes ou parties et de haut en bas par la calcite. D'où les différents ressauts qu'elle présente qui ne sont que des éléments épars de remplissage. Ce méandre qui est orienté à 300 degrés au point le plus bas de la cavité recoupe une galerie horizontale qui lui est probablement antérieure. Ces 300 degrés qui sont loin d’être anodin indiquent la pénétration de la cavité en plein massif en direction du secteur qui nous intéresse eu égard la traversée de la Séranne par le réseau de la Buèges, c’est-à-dire en gros la plaine de la Cisternette et son extension vers l’aven du Couchant. Une région vers laquelle se dirige un des réseaux actifs de l'aven de la Leicasse !.

Bien sûr, nous sommes hauts dans le massif à la grotte du Capelan, c’est un fait, mais au point bas de la cavité (-17) nous sommes au niveau du débouché du puits du Robot de la Leicasse lorsque celui-ci perce le plafond de la grande galerie qui prolonge avantageusement cette cavité.

Nous sommes haut bien sûr (280 m) aussi au-dessus, et loin (800m) de la salle des Marseillais. Mais, il faut se le mettre bien en tête nous sommes toujours dans le contexte de cette salle, c'est-à-dire quelque part sur le trajet amont de la Buèges souterraine.

Ce n’est pas par hasard si nous avons décidé d’attaquer cette cavité…

 

Travail effectué  : Les 4 tirs effectués ce jour avaient pour but de dégager un pendant concrétionné au-delà duquel il aurait été possible après son dégagement d’avoir une vue dégagée sur le conduit vertical dont on n’entrevoit qu’une partie verticale sur 3 mètres environ. Ce dernier se prolongeant au-delà (le jet de pierre le confirmant) sans qu’il soit possible toutefois d’en distinguer les particularités (dimensions, redan, dérivation possible, etc..)

Malheureusement la nature de la roche (calcite a grosses macles cristallisées imbibée d’eau), et le support explosif utilisé, le tout contrarié (fusion des charges) par un défaut d’évacuation des gazs n’ont pas permis de vérifier le résultats des tirs.  L’évacuation des gazs étant contrarié par un mouvement d’air aspirant provenant de la galerie débouchant en contrehaut du point de désobstruction sur le toboggan qui donne accès à la partie terminale de la cavité. L’interaction de ces deux mouvement d’air bloquant l’évacuation de ces derniers.

Nous retournerons dans la cavité pour y poursuivre les travaux en automne.

 

Cavité découverte par le Groupe Spéléo du Club Cévenol le 10 novembre 1946.

Fiche BRGM n° 625 et 812

Tuzet (1946), Laurès (1954)  Milhau (1969), Paloc (12-03-1950 et 1972), Gersam 1974, CLPA, 1967, 1992, 2018, 2021, 2022, 2023.

 

Daniel Caumont

14-07-2023

 

19/07/2023 - Aven des Forces (34) - Daniel Caumont

 

Participants: Pascal   Mouneyrat,   Anthony   Mirico,   Jean-Yves   Bigot,   Claude   Viladomat,   Daniel Caumont.

Lieu : Rive droite de la Vis et de l'Hérault. Commune de Cazilhac (Lieu-dit:  Le  Pioch  Pointu -Les  Forces)

 

Contexte de recherche :  «  Grotte du Fer a Cheval » (commune de Cazilhac) - voir description de la cavité en fin  de ce compte-rendu.

Buts de la sortie de ce 19 juillet  2023 : Explorer  une  cavité  (« aven  des  Forces »  -  nom  provisoire)  d~couverte  lors  d'une  sortie précédente au cours d'une  prospection  effectué  par Daniel  Caumont et Jean-Pierre  Rouges.

Cavité située  350  métres  au  nord  nord-ouest  d'un  pylone  de  radiocommunication  (bien figuré sur la carte IGN) érigé dans une boucle de la piste forestiére qui grimpe  du hameau de Brancas sur le  massif de Montmal.

Autre  objet de la  sortie  :   Visite  par Jean-Yves  Bigot  d'une  grotte  du secteur  découverte  aussi lors de la  sortie  précédente, grotte  inédite  présentant de nettes traces de pillage  par des fouilleurs clandestins (voir compte-rendu  de Jean-Yves sur cette cavité).

 

Travaux éffectués dans l'aven  : La   cavité  se   présente  à   la   base  d'une  falaise  d'une  dizaine  de  métres  de  hauteur  qui constitue  le sommet d'un  important thalweg trés  pentu  qui  descend jusqu'à la  riviére  Vis située  quelques  200 métres  en contrebas.  L'entrée  est  une sorte  d'encoche  à la  base de la falaise de 1m x 0,80 (traces nettes de karstification et présence d'un petit porche bien érodée a quelques  métres) qui donne  sur  un puits  de 5  métres  suivi  d'un  ressaut  de 2m environ.  Ce ressaut  est  prolonge  en  profondeur  par  une  diaclase  (méandre ?)  qui  se  développe   sur quelques  métres  et  par  laquelle  fuse  verticalement  jusqu'à la   base  du  P5   (lucarne)  un courant  d'air  régulier  et frais.  La  continuation  de cette  diaclase n'est  pas visible  au point  ou en  sont  les  travaux  engages...  mais,  une  suite  est  évidente  en  raison  de  la  présence  du courant d'air.

7 tirs  d'élargissement  dans  le  départ  diaclase  ont  permis  de  progresser  de  deux  métres environ.  Les  prochains  travaux  permettront  d'estimer  au mieux  la  nature  des  lieux  et  celle des travaux à  poursuivre.

 

Contexte géokarstique de la « grotte du Fer à Cheval  » : II  est celui de la  partie orientale du Bois de Montmal qui surplombe les gorges de la Vis  et de I'Hérault,  entre  les  ponts  de  Mange-Chataigne  (Vis)  et  de  I'Hérault  (Ganges).  Le  Bois  de Montmal  est  une extension  du massif  de la  Séranne,  isolée  et  décalée de ce dernier  par la faille des Cévennes (Col  de I'Ane).  Le  secteur investigué est celui  des versants du  «  Puech Pointu  »  ~  la   base duquel  s'ouvre  et  se  développe  la  grotte  du Fer  ~  Cheval,  une cavité  de 200  metres  de  développement  située  en  contre  haut  d'une  petite  source  de  la   rive  de l'Hérault.  Source dont cette grotte tamponne  le trop  plein temporaire.

 

But des investigations: La   sortie  précédente  qui  nous a   conduit  (Jean-Pierre  Rouges - Daniel  Caumont)  sur  ce secteur du Bois de Montmal  était motivée par la présence à  la  base du versant de ce massif, de  la  grotte  du fer  à  Cheval,   premiére  CLPA  découverte  par Christian  Balcet  et  Daniel Caumont en 1988, cavité relativement importante et dont la configuration morphologique porte a  croire que cette derniére développe un réseau supérieur important de galeries. Divers   indices   dans  cette   derniére   qui   comporte   un   étage   particuliérement   bien concrétionné, montrent en particulier la  présence en plafond d'imposantes draperies stalagmitiques,  lesquelles,  compte-tenu  de leur  volume  et  d~veloppement  sur  la  fracture principale  a  partir  de  laquelle la  cavité  est  creusée,  trouvent  fort  probablement   leur alimentation   dans  une  partie   excavée supérieure.   

Une  partie  supérieure  qui  reste  a découvrir, cette   derniere   pouvant   présenter   des    perspectives   de   développement importantes. Cette hypothése étant l'objet de notre prospection sur le versant au-dessus de cette grotte et de la découverte de l'avendesForces (nom provisoire).

La configuration de cet ensemble pouvant étre comparé a celui du systéme des Lauriers dans le massif du Thaurac,  massif qui présente les memes niveaux karstiques que ceux du Bois de Montmal. Ces   derniers  étant  liés  aux  différents  niveaux  de  base commandés  par  le creusement de l'Hérault dans  la table calcaire d'origine qui associait l'ensemble des massifs environnants.  La tectonique  Cévenole   ayant   démantelé   cette   région   a    favorisé   le creusement de l'Hérault et son insertion dans ces massifs.

 


Contexte géokarstique de la grotte du Fer ~  Cheval (IGN 3D)

 

Le  versant investigué par nos  recherches est celui de la  partie nord  extréme du Bois  de Montmal. Versant trés pentu et ébouleux, couronné par une ceinture de falaises surmontée par de chaotiques lapiazs. 160 métres de dénivelé surmontent les galeries de la grotte du Fer a Cheval jusqu'au  niveau karstique repéré (cote 350) dans lequel  se développent  l'aven  des Forces et la grotte préhistorique.


 

Topographie de la grotte du Fer a Cheval (extra it d'Explokarst n"3 - CLPA)

Attention :   la galerie sup~rieure qui sur la coupe présentée ici dédouble la cavité axiale

(marquée NT) ne figure pas sur cette topographie. Dév total: 220m. (+21)

 

Ci-dessous:  L'ENTREE  DE L'AVEN  DES FORCES  (Photos DC)

 

Pages suivantes : Reproduction  du compte-rendu  des sorties effectuées sur cette cavité par des équipes du CLPA quelques années aprés sa découverte.

 

Robert  NURIT,  l'auteur de ces rapports  ne décrit apparemment  pas le  réseau supérieur de cette cavité qui surmonte la galerie principale ?.  II  ne l'a pas apparemment explorée.

 

Ci-dessous:  CR de la Grotte du Fer a Cheval (22 Aout 1987)

 

 

26/07/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Daniel Caumont

 

Elargissement du terminus.  Pas de progression car il y a encore beaucoup à faire avant de pouvoir continuer. Fort courant d’air d’été, qui est très motivant à contrario de ce que l’on peut voir sur la suite….

TPS : 5h

 

02/08/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Daniel Caumont, Jean-Yves Bigot

 

Encore une grosse séance pour gagner en hauteur, afin pouvoir forer plus loin...  Pas de progression encore pour cette sortie.  Comme je le dis souvent il faut être patient et insister pour pouvoir progresser dans certaines cavités. Déjà 3 années passées en été sur ce trou a fort potentiel…

 Une bonne sortie qui nous a permit de vider un peut le trou pour notre confort et pour faciliter les prochaines séances de désob…

TPS : 5h

 

09/08/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Daniel Caumont, Jean-Yves Bigot 

Une bonne progression cette fois-ci.  Comme j’avais oublié le gros bidon, on a été obligé de stocker au fond les déblais à droite et à gauche. On voit un peu mieux la suite, il y a un méandre de voute et cela resonne bien. Lors d’un gros tir l’écho c’est répercuté trois fois à une seconde d’intervalle…

Gros déblaiement par l’équipe dans la zone d’entrée pour faciliter la sortie des bidons.

TPS : 5h

11/08/2023 - Serre des Periers (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Pascal MOUNEYRAT

 

Aménagement par pose de barreaux dans la diaclase, dépollution de ce secteur (Sac poubelle, ligne de tir endommagé, conduit VMC hors d’usage,). Au final sorti du trou avec deux bons kits.

TPS : 5h

16/08/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

Participants: Daniel Caumont, Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Claude Viladomat

Dégagement de tous les déblais stockés à droite et à gauche. On ne voit pas mieux la suite, il y a un méandre de voute, et c’est toujours très bas… Pascal réalise un double gros tir, un à gauche et l’autre au milieu de la galerie de 1,30 m de large. Après évacuation des gaz on constate qu’une petite lucarne s’est ouverte légèrement sur le milieu droit et on voit sur 1,5 m toujours très bas. Sur la gauche tout est fissuré et Pascal utilise une longue pointerole et avec la massette et il ouvre un passage plus grand avec du noir.  On voit à peu prés sur 3 mètres et cela remonte sensiblement… Cela semble pénétrable, et tout le monde y jette un regard… On décide d’y faire un dernier tir pour passer l’étroiture qui gène la sortie dans ce volume visible.  Il est tard et cela ne passera pas aujourd’hui…

TPS : 6h

 

23/08/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Claude Viladomat

C’est le grand jour, un tir et cela passe... Effectivement Pascal ne se rate pas et lorsqu’il entame l’évacuation des déblais, il signale à Jean Pierre qu’il a réussit a franchir l’étroiture et qu’il est dans une remontée à 45° sur trois mètres avec une nouvelle étroiture qui gêne pour accéder a une galerie transversale qui part nettement à droite.

Pascal demande le kit perfo qui est resté derrière. Un forage et un tir nous permet tous de déboucher dans une diaclase de 3,50 mètres de haut sur 1,00 m de large. Elle est d’une longueur de 5 m et un gros pilier stalagmitique bloque la suite. Encore un tir pour pouvoir voir la suite et seul Jean Pierre et le Doc ont vu après une continuation possible derrière, mais cela n’est pas très gros et il va encore falloir travailler pour progresser dans ce passage. Le Doc nous fait encore sa comédie de rabat joie, mais Anthony et Pascal sont motivés à continuer et Jean Pierre aussi. On verra bientôt ce qu’en pense Daniel lors de la prochaine sortie…

TPS : 5h

 

30/08/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Daniel Caumont

Une progression sur 5 m depuis l'arche, cette fois-ci.  La suite, on voit sur 5 nouveau mètres avec un départ sur la droite mais c’est assez bas et il va falloir péter… Bon courant d’air malgré la perturbation de trous très proche qui communiquent, et que nous allons boucher pour concentrer le courant d’air…

TPS : 5h

04/09/2023 - Serre des Periers (34) - Pascal Mouneyrat

 

Participants: Pascal MOUNEYRAT

Récupération de matériel de désobstruction non nécessaire en vue d’éviter la tentation de récupération par des visiteurs indélicats. Un bon Kit bien lourd (2 burins, 1 massette, un pied de biche, 2 marteaux pioche, 2 petite pelles, 2 cordes de 5 m et une de 20 m). Il reste 1 massette et 1 burin, 1 pelle américaine, 1 grand pied de biche et 3 gros bidon et 1 petit, 2 lignes de tir, de la gaine vmc…

TPS : 5h

06/09/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Daniel Caumont, Claude Viladomat

Encore une progression sur 4 m, cette fois-ci.  La suite, on voit sur 3 nouveau mètres en face assez large mais très bas 20 cm. On a aussi un départ sur la droite mais c’est du 20 cm par 20 cm... Bon courant d’air parfois mais pas régulier, malgré le bouchage des trous très proches pour concentrer le courant d’air.

On commence à se lasser, une topo et l'injection d'une caméra nous en dira plus...

TPS : 5h

 

13/09/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

Participants: Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Daniel Caumont, Jean-Pierre Rouges

Topographie de la cavité au DistoX (Pascal) , prospection entre l'exurgence et notre évent.

TPS : 5h

20/09/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Pascal Mouneyrat

Participants: Jean-Pierre Rouges, Pascal Mouneyrat, Anthony Mirico, Daniel Caumont, Claude Viladomat

Tentative d'ouverture d'une nouvelle entrée localisé précisément grâce à la topographie et par le courant d’air très présent ce jour. Communication avec le Doc qui est allé un fond du Roucas 3 et confirmation de la proximité… Nous creusons sur 1,50 mètres et il doit en rester autant…

TPS : 5h

11/10/2023 - MASSIF DE LA SERANNE - SECTEUR TRESCOLS-BERGEAULT (34) - Daniel Caumont

Parts : Anthony Mirico, Daniel Caumont

Grotte de Jérémie n°1 (la plus haute)

Nous nous rendons à cette cavité du serre des Trescols toujours dans le cadre de nos recherches sur le réseau environnemental de la salle des Marseillais dans le but de vérifier le système de tube à vent qui s’exerce habituellement entre les deux entrées de la cavité. L’une de ces entrées, la plus basse, est caractérisée par un vaste porche, l’autre, la plus haute par la sortie d’un laminoir vertical au ras d’une paroi perpendiculaire au versant du massif. Massif à cet endroit particulièrement tourmenté par la tectonique. La tectonique a effectivement sectionnée cette cavité et il n’est pas impossible que la suite de cette dernière se trouve au-delà de l’effondrement au niveau duquel s’ouvre cette entrée supérieure. Une cavité qui bien que 80 mètres plus haute se trouve grossièrement dans le prolongement de la grotte-aven des Pèriers. A-t-elle fait partie du même système ?. L’avenir nous l’apprendra peut être quand on en saura plus sur le secteur dans lequel cet ensemble se trouve.

Le courant d’air n’étant pas obligatoirement celui d’un simple tube à vent mais peut être celui d’un réseau masqué par l’important éboulis qui a partie de l’entrée haute colmate une grande partie de la sortie de la cavité en surface. 

A notre arrivée sur les lieux, nous nous rendons dans la partie basse de la cavité et nous y constatons que le courant d’air y est aspirant. Il remonte donc vers l’entrée supérieure. Pour se rendre à cette entrée nous cherchons avec difficulté un passage parmi les chênes verts et les broussailles très denses. Nous sommes obligés de sortir la scie et un sécateur pour se faire un passage. Nous retrouvons un ancien parcours que nous débroussaillons au fur et à mesure de la montée.

Arrivés en, haut, l’entrée supérieure est moins importante que l’entrée basse mais tout aussi pittoresque. Elle se présente sous un éboulis de gros blocs calés contre une paroi. En s’insinuant parmi ces blocs et en rampant quelques mètres on débouche dans une sorte de galerie. Sur la gauche de cette galerie et sous une paroi massive débouche un laminoir en pente terreux qui n’est autre que la sortie supérieure de la cavité. Dans le prolongement de l’entrée par contre et en suivant cette paroi on progresse de quelques mètres dans une section galerie qui se termine par une trémie constitué par de la grèze et quelques placages de calcite anciens asséchés.

Notre examen du courant d’air, qui d’ailleurs s’est inversé durant nos travaux de débroussaillage, nous permettent de constater que ce dernier provient de deux endroits. De l’entrée sous les blocs, d’une part et de la trémie de grèzes calcité d’autre part. Ces deux courants d’air s’engouffrent dans le laminoir vertical terreux c’est-à-dire vers l’entrée inférieure !  Nous décidons de revenir une prochaine fois pour attaquer cette fameuse trémie en raison du courant d’air très net qui s’en dégage et de son orientation en faveur d’une possible continuation en prolongement de la paroi nord de la cavité.

15/10/2023 - MASSIF DE LA SERANNE - SECTEUR TRESCOLS-BERGEAULT (34) - Daniel Caumont

Parts : Anthony Mirico, Jean-Pierre Blazy, Daniel Caumont

Armés de barre à mine, marteau et burin nous attaquons la trémie de grèze de la grotte Jérémie n°1. Pour ce travail ces outils conviennent très bien en raison de la nature des éléments à extraire. Seule la paroi de gauche est dynamitable car dans la masse calcaire bien compacte. Hélas ce jour-là, le courant d’air est absent dans cette trémie. Une expérience à l’encens à partir de l’entrée inférieure ne donne pas de résultat exploitable.  La trémie ne souffle pas… !. Au bout de deux heures de travail nous arrêtons car les difficultés se présentent. La croute de calcite est plus dure… Il faut attaquer la paroi de gauche à l’explosif pour progresser à la verticale car à l’horizontale le travail est trop fastidieux. En attaquant la paroi (deux tirs devraient suffirent) on pourra s’insinuer de deux mètres au moins et bien voir ce que nous ne pouvons pas voir en l’état actuel des travaux. On aperçoit un prolongement certes, mais plutôt descendant ce qui n’est trop bon a notre avis car dans l’axe de la galerie descendante vers l’entrée inférieure de la cavité (grand porche). Nous quittons les lieux à 16h30 ne pouvant plus avancer avec les outils à notre disposition. Il faudra quand même revenir pour faire le tir sur la paroi et s’assurer qu’il n’y a pas de départ visible.

22/10/2023 - MASSIF DE LA SERANNE - SECTEUR TRESCOLS-BERGEAULT (34) - Daniel Caumont

Parts : Anthony Mirico, Jean-Pierre Blazy, Daniel Caumont

Nous avons décidé pour cette sortie de revoir la grotte des Moires et un boyau s’ouvrant sur une vire au-dessus de cette dernière en contre bas du sentier de Bergeault. Ainsi, comme nous le faisons chaque fois le fameux trou souffleur du sentier situé au-dessus de cette grotte. Ce trou souffleur aspire ce jour !. La température extérieure est de 24°. Nous le rebouchons après l’avoir ouvert pour ce contrôle. Après quelques bouchons terreux retirés et une expérience à l’encens car cette cavité aspirait nous constatons que le boyau bien érodé de la vire communique avec une fente supérieure d’un lapiaz. Après la visite de la grotte des Moires nous redescendons par le sentier de la grotte de l’Epiphanie tout en prospectant alentours.

31/10/2023 - MASSIF DE LA SERANNE - SECTEUR TRESCOLS-BERGEAULT (34) - Daniel Caumont

 

Parts : Jean-Pierre Rouges, Daniel Caumont

Retour dans le secteur des Trescols. Le but est de tenter d’ouvrir un sentier qui permettrait de jonctionner le sentier horizontal déjà débroussaillé copieusement lors de sorties précédentes par nos soins et sous lequel s’ouvre la grotte du Capelan. Une cavité en chantier sur laquelle nous portons quelques espoirs de pénétrer plus en profondeur dans le massif. La marche d’approche étant assez difficile. Armés de scie et autres sécateurs nous attaquons la montée au-dessus du Serre des Trescols par le sentier de Bergeault. Au passage, revisite de la grotte des Moires car Jean-Pierre Rouges ne la connait pas. Nous l’avions déjà cherchée ensemble sans succès quelques mois auparavant. Ensuite nous quittons ce sentier le long duquel nous tentons un passage qui nous permettrait de gravir le massif en direction du fameux replat anciennement cultivé. Large et long replat qui prolonge et termine le sentier du Capelan. Hélas nous attaquons cette montée bien trop près et nous nous engageons dans une zone très accidentée et très pentue au parcours très difficile à cause des arbousiers et leur déploiement de branches horizontales. Jouant de la scie nous progressons très difficilement et arrivons vers 13h sur ce fameux replat. Aucune cavité sur le parcours que nous avons effectué ni quelconque indice de cavité exploitable. Nous sommes déjà bien fatigués et décidons d’inspecter le secteur en direction de la grotte du Capelan à la recherche de la grotte des Samaritains, cavité bien trop haute encore cependant pour les forces qui nous restent. Nous renonçons au bout d’une heure, la végétation étant trop intense et les jambes lourdes. Nous retrouvons les fameux amas très importants de calcite déjà connus de nous car proches de la grotte du Capelan et cherchons sans résultat autour une nouvelle fois. Nous quittons les lieux ensuite et descendons pour rejoindre le sentier de Bergeault en essayant à partir du replat de trouver un bon passage. Nous en trouvons un, qui finalement, nous permet sans trop de difficulté d’accéder au repli du ravin qui surmonte le grand porche de la grotte de Jérémie. Replis bien dégagé de végétation.

Finalement nous constatons que c’est à partir de ce dernier qu’il nous faudrait à l’avenir créer le sentier de jonction. Mais, tout compte fait, nous estimons que le sentier que nous empruntons d’habitude pour monter à la grotte du Capelan est nettement plus intéressant et plus court.   

07/11/2023 - MASSIF DE LA SERANNE (34) – Bois de Montmal – Secteur « Les Forces » - Daniel Caumont

Parts : Pascal Mouneyrat, Jean-Pierre Rouges, Anthony Mirico, Daniel Caumont

Aven des Forces

Suite à notre visite de cette cavité le 18 juillet (voir compte-rendu de cette date) nous profitons d’une journée de non chasse pour poursuivre l’exploration de cette cavité. Nous en étions restés a -7m environ lors de notre précédente sortie face à une diaclase descendante bien trop étroite pour être pénétrée. Quelques tirs ayant tout de même permis de s’y engager sur 2 mètres environ. Une suite se présentant visible sur quelques mètres.

La cavité respire vraisemblablement ce jour. 13° degré à l’intérieur au point de la désobstruction et seulement 10° à l’extérieur ! L’entrée de la cavité étant vraisemblablement située dans un hubac plein nord. On est nettement mieux à l’intérieur !

3 tirs effectués par Pascal sur la paroi gauche permettent de s’engager sur 2 mètres supplémentaires face à une étroiture, sorte de lèvre verticale bordée par des coulées de calcite gorgées d’eau difficilement désobstruables à l’explosif. Une fois attaquées au marteau avec beaucoup d’insistance le passage est enfin possible. Jean-Pierre s’y engage et débouche dans une sorte de salle, ou plutôt alcôve (3m x 1,50) pincée dans sa partie Est. Il est suivi par Daniel. Ensemble, leur gabarit les ayant permis de franchir cette étroiture, ils peuvent constater que la cavité se poursuit en profondeur. Sous un bloc, sorte d’entrave rocheuse coincé entre les deux parois de cette alcôve on voit un puits de 5 à 6 mètres au moins, large de 1 mètre environ qui au-delà d’un bloc coincé a cette profondeur laisse apparaître un triangle noir, suite évidente de ce puits. Impossible d’atteindre ce triangle noir avec une pierre, l’angle de jet n’étant pas favorable. De toute évidence la cavité se poursuit en profondeur et parait s’élargir nettement au niveau du bloc coincé. Malheureusement une panne de la perforatrice nous conduit à quitter les lieux, non pas déçus, bien au contraire, mais frustrés de ne pas en savoir plus.

En tous cas, nous sommes tous optimistes et satisfait de notre journée.

Que dire du courant d’air ce jour, rien de particulier. Si ce n’est que les gaz de tirs s’évacuent rapidement… probablement en profondeur car ces derniers n’étaient pas perceptibles à la surface.

NOTE : Pour avoir une idée du contexte dans lequel se trouve cette cavité et l’objet de nos recherches dans ce secteur dit des « Forces » et de « Puoch Pointu ». Lire le compte-rendu joint déjà publié à titre informatif pour ceux d’entre nous qui n’en auraient pas pris connaissance.

14/11/2023 - Aven des Forces (Bois de Montmal - commune de Cazilhac) (34) - Daniel Caumont

 

Parts : Pascal Mouneyrat, Karl Legrand, Jean-Pierre Rouges, Anthony Mirico, Claude Viladomat, Daniel Caumont.

 

Nous revenons à l’aven des Forces (Bois de Montmal - commune de Cazilhac)

Quelques tirs de confort permettent a Pascal de franchir la diaclase qui prolonge la cavité vers l’alcôve (voir compte-rendu précédent) a l’entrée de laquelle une autre étroiture (la verticale) est élargie par de nouveaux tirs. Dans l’alcôve, le bloc qui se trouvait en travers est pulvérisé car ce dernier gêne pour mettre le nez dans le puits qui prolonge la cavité. Puits qui n’est ni plus ni moins la suite en profondeur de la diaclase méandrée d’accès, et qui s’avère très étroit et peu commode à rendre pénétrable sans de gros travaux. Cette diaclase visible sur 3 mètres large de 0,80m, pas plus, est en partie encombrée à cette profondeur de blocs résultants des divers dynamitages. Un petit orifice permet cependant au jet de pierre de constater que cette dernière se prolonge encore au-delà. Les pierres descendent en ricochant de 3 mètres supplémentaires environ. Daniel, a l’aide d’une longue branche solide de chêne vert tente de dégager quelques blocs a bout de bras et de les faire chuter plus bas, malheureusement sans grand succès… les plus gros ne veulent pas tomber.

Nous décidons de baisser les bras. Les travaux a effectuer n’étant pas toute a fait à la mesure de l’enjeu… Pascal estime que la cavité n’est en fait qu’un diaclase de détente du massif. Daniel plus optimiste pense que cette cavité qui présente quelques formes d’érosion et qui est caractérisé en surface quelques mètres plus loin de son orifice par un porche bien érodé, est tout autre chose. Une cavité de détente du massif, peut être, mais qui a été travaillée par des courants anciens, lesquels et ce n’est pas un hasard, a quelques 150 mètres de distance vers l’Est ont creusée et au même niveau une cavité (grotte des Trois Murs) peu importante certes mais conséquente en matière d’érosion. Ce niveau du massif reste encore à interroger et l’aven des Forces peut être encore à revoir, en été au moment ou le courant d’air est plus significatif. La cavité était aérée ce jour, sans plus.

 

 

 

21/11/2023 - Event du ROUCAS 3 (34) - Daniel Caumont

Participants : Pascal Mouneryrat, Jean-Pierre Rouges, Anthony Mirico, Daniel Caumont.

Nous revenons à ce chantier que nous avions mis au repos durant un mois et qu’il nous était par ailleurs impossible d’aborder suite à la fermeture de la route de la Vis pour des travaux de voirie.

Nous poursuivons le chantier que nous avions attaqué au-dessus de l’évent n°2. Un orifice supérieur qui a la voix permet de se rendre compte que nous sommes très proche (la topo le confirmant) du terminus atteint par l’évent n°3. A partir de ce dernier, on entend parfaitement les collègues qui se trouvent à ce terminus, c’est-à-dire à l’endroit où la cavité plonge en un laminoir légèrement incliné et difficilement pénétrable sans de très gros travaux malcommodes. L’intérêt de cette nouvelle désobstruction est de pouvoir accéder à la conduite principale de la cavité qui selon divers indices en particulier ceux relevés en surface devrait se développer vers le nord, plein massif,  et non comme c’est le cas pour le fameux laminoir, vers l’est c’est-à-dire en direction du versant tout proche. L’axe directionnel de l’évent n°1 (celui du Doc pour les intimes..) montre que la conduite principale de la cavité, ce qui relève de la logique, devrait se situer sur le faite d’un seuil d’orientation plein nord. Une répartition des pendages de l’Hettangien se faisant à ce niveau. 

Plusieurs tirs, dont un très important effectué lors de la précédente sortie nous avait donné accès à une excavation d’une profondeur de 1 mètre environ au fond de laquelle une fissure à élargir servait de guide aux travaux. Celle-ci plongeant bien en profondeur. Une certitude attestée par le jet de quelques pierres. Avant d’effectuer ces tirs et pour accéder à la roche mère de la cavité, une quantité importante de sable dolomitique colmatait en partie un agrégat de cailloutis. Ce sable étant un élément motivateur pour attaquer cet orifice qui bien que le plus haut de l’ensemble en altitude, doit fonctionner lors de crues importantes.   

Lors de notre sortie, plusieurs tirs, dont un prévu de très puissant car effectué dans le but de rompre un angle de roche massive particulièrement gênant, a malheureusement pu être effectué. La paille trop longue et fragile s’étant brisée lors de l’insertion dans le trou foré. Ce sont plusieurs petits tirs qui tout de même ont permis d’ouvrir un pertuis au-delà duquel on perçoit une suite à élargir bien sûr, mais une suite tout de même qui lors de la prochaine sortie devrait nous en dire plus sur le travail qu’il reste à faire pour accéder au fameux seuil décrit. Nous restons optimistes malgré le travail à poursuivre sur cette cavité et son contexte.

Avant de quitter les lieux nous nous rendons à la toute proche source du Castellas que nous avons la surprise de voir généreusement couler (50 l/s env) avec un débit nettement supérieur à celui de ce mois d’aout où son débit était très faible (2l/s maximum). Quelques précipitations automnales ayant apparemment contribuées à réguler son niveau d’étiage moyen. Chose que nous n’avions pas vue jusqu’à présent lors de nos nombreuses visites a cette dernière, c’est-le mouvement de son grand plan d’eau, habituellement d’apparence statique. Nous aimons ce lieu…  

 

 

 

28/11/2023 - GROTTE DE LA JASSE (Système de l’Euzières) - Daniel Caumont

 Participants : Jean-Pierre Rouges, Anthony Mirico, Daniel Caumont.

Depuis 2014 nous ne sommes pas retournés à ce complexe de cavités situé au-dessus du village de Gorniès, ensemble que nous avions baptisé système de l’Euzières. Il s’agit de 3 cavités constituant un ensemble paléokarstique démantelé par l’érosion installé sur le replat dolomitique du massif (dolomies du Dogger) de Roquemaure (appendice sud du Pic d’Anjeau).

Après une visite rapide des grottes 1 et 2 nous nous rendons à la grotte n°3. Dès notre arrivée et en franchissant l’orifice d’entrée, et au lieu d’y retrouver l’air frais (8°) qui une quarantaine de mètres plus loin vers l’aval s’engouffre dans l’orifice de la n°2 (voir l’article PDF que j’ai envoyé) nous avons l’impression de pénétrer dans un four… Une forte chaleur sort de cette entrée. Impossible hélas d’en prendre la température, mon thermomètre d’habitude fiable tombe en panne !. Problème de piles fort probablement. Dommage. En tout cas, il fait anormalement chaud (ce qui est bon signe) dans la partie amont (plein nord) où nous avons convenu d’aller pour reprendre le chantier entrepris en 2014.  

La désobstruction assez technique consiste à creuser dans un amalgame de strates d’épaisseurs inégales (plaquage de strates) inclinées vers la paroi Est de la cavité. C’est-à-dire vers la masse interne du massif à l’extrémité de laquelle quelques kilomètres en amont et au nord s’ouvre la vaste grotte d’Anjeau.

Nous désobstruons dans la partie la plus amont du système c’est à-dire au point extrême où nous estimons que la cavité se prolonge logiquement. Le courant d’air qui sort entre ces strates (nous avons fait une vidéo fort éloquente) où nous creusons est important et chaud ce qui voudrait dire qu’il n’a aucune relation avec le courant d’air frais issu de la grotte n°2. Il monte parmi les strates et en particulier entre deux d’entre-elles assez épaisses entre lesquelles nous entrevoyons une suite descendante, bien sûr étroite, mais qui nous sert de guide pour désobstruer. Pied de biche et marteau burin suffisent pour l’instant pour progresser. La roche se délitant assez bien. L’emploi de l’explosif à ce niveau risquant de déstabiliser le conduit creusé, conduit qu’il est plus prudent de ménager. Nous quittons les lieux vers 16 heures…

Retourner à ce chantier cet hiver s’impose… il fait chaud dedans et froid dehors !. L’enjeu en faut largement la chandelle. Une autre séance au fumigène devra être effectuée à partir de la grotte n°2.

 

 


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