Association de Recherche
et d'Inventaire Spéléologique
01/01/2025 : L'ARIS vous présente ses meilleurs voeux pour l'année 2025
Participants : Pascal Mouneryrat, Jean-Pierre Blazy, Daniel Caumont.
Nous retournons au Roucas 5 avec pour intention de procéder ce jour au pompage du deuxième plan d’eau de cette cavité. Plan d’eau sur lequel nous avions abouti en première lors de la sortie précédente et qui en fait n’est rien d’autre qu’une deuxième baignoire. La première ayant été court-circuité par d’importants travaux de désobstruction à partir de la surface (voir les comptes rendus précédents).
Nous sommes équipés d’une pompe en 12 volts et d’une batterie (matériel de Pascal) dont le fonctionnement a été parfait. Et d’un tuyau d’exhaure que nous avons dirigé vers la première baignoire, jonction avec le Roucas 2, pour y transférer l’eau pompé. Tout s’est parfaitement déroulé.
Cette deuxième baignoire s’est avérée plus longue et surtout plus profonde que la première. Nous avons pompé 3m cubes environ ce qui nous a permis de nous engager de 4 mètres environ jusqu’au bec verseur d’un autre bassin de cette même baignoire au-delà duquel la galerie continue parfaitement visible sur 4 à 5 mètres. Au-delà, c’est l’inconnu. Galerie pénétrable, suite logique de la cavité.
Comme nous n’avions pas assez de tuyau pour le rejet d’exhaure puisqu’il nous fallait déplacer la pompe plus loin nous avons stoppé le pompage et quitté les lieux…
En pompant ce deuxième bassin estimé a 1m3 environ nous pourrons poursuivre la première sauf si entre temps des précipitations mettent en charge la cavité. Restons Zen sur ce coup. On progresse… Nous sommes cette fois dans le bon conduit. Jeudi suite de la première nous attends !!!
Participants : Pascal Mouneyrat, Jean-Pierre Rouges, Daniel Caumont
Nous voilà de retour au Roucas après 15 jours de répit pensant trouver notre deuxième baignoire vidée lors de la sortie précédente prête à recevoir l’usage de l’explosif afin de rendre son ignoble parcours un peu plus agréable, si ce n’est moins pénible jusqu’à sa sortie vers l’inconnu du « Serre de Grenouillet ».
Hélas, lorsque nous atteignons cette dernière, nous la trouvons à nouveau remplie. Les précipitations de la semaine ont eue raison de notre travail précédent. Tant pis ; Cela ne nous empêchant pas de remettre la pompe en marche et à reprendre un nouveau pompage. Tout étant en place et en fonction, nous décidons d’agrandir à l’explosif le départ de cet obstacle afin de rendre les manœuvres futures plus confortables. Hélas, trois fois hélas, la perforatrice Hilti nous lâche ! La mèche tourne mais ne percute pas suffisamment pour qu’un trou soit foré ! Décidement c’est la guigne. Nous plions tout le matériel, retirons la pompe et quittons les lieux en courant. On attendra de meilleurs jours et surtout la fin des précipitations.
Après le repérage de la source du Claux que nous ne connaissions pas (si ce n’est de nom) source captée de faible débit située au-dessus du hameau, et la rencontre d’un autochtone qui nous raconte sa vie nous filons vers Saint-André de Buèges avec pour but de rechercher l’entrée d’une grotte (1) située sur le versant de la Séranne au-dessus du Mas des Prats. Une marche ardue qui nous conduit sur la rive droite d’un thalweg où pourrait se trouver cette cavité dont nous avons un vague pointage. Daniel ayant visité cette cavité il y a une quarantaine d’année mais n’ayant plus souvenance de sa situation précise ni de sa conformation. Grotte intéressante en raison de sa situation sous l’éperon de la Coupette. Hélas, malgré une fouille minutieuse parmi l’intense végétation et les éboulis chaotiques et pentus du secteur nous ne dénichons pas cette cavité. Dommage !
Comble de cette journée pour le moins infructueuse, Pascal perd ses lunettes de vue dans les immondes broussailles !. A moitié aveuglé, il rejoint sa voiture… il est 17h. Cà suffit.
- Baignoire du Roucas re-remplie
- Perfo en panne !
- Lunettes perdues…
Super bilan de la journée. La prochaine sera sans doute meilleure. On y croit. La spéléo c’est aussi rentrer bredouille.
(1) Grotte de Beaume Rouge (Commune de Pégairolles de Buèges) (40m de dev)
Participants : Pascal Mouneryrat, Jean-Pierre Rouges, Daniel Caumont.
Laissant au repos l’évent du Roucas dont nous reprendrons l’exploration lorsque les conditions météorologiques le permettront, nous nous concentrons à nouveau ce Mercredi 07 Février sur le contexte de la source de l’Avèze (Brissac) pour y poursuivre nos recherches. Recherches, en particulier de prospections poussées entre la grotte du Maure et l’évent de Nicouleau, cavités que nous connaissons bien et qui par leur position « marquent » le trajet hypothétique du réseau de cette importante exsurgence (débit de 3 à 4 m3 /s ce jour)
Le but est de revoir une cavité dénichée lors d’une précédente prospection, cavité située à 570 m au sud-sud-ouest de la source de l’Avèze et dans l’axe du réseau que nous recherchons qui nous le supposons emprunte une des branches de la faille des Cévennes.
Nous retrouvons cette cavité qui s’ouvre à la base d’un des innombrables lapiazs chaotiques du secteur et tentons d’y trouver un prolongement tant sa situation nous parait intéressante. Hélas, sa conformation résultant d’une imbrication de grosses strates en équilibre et en porte à faux ne nous conduit pas à y engager quelques travaux de désobstruction. Nous la jugeons dangereuse et l’abandonnons à regret pour une prospection des bois en direction de l’aven de Nicouleau. Prospection peu fructueuse en raison de l’étendu de complexes lapiazs qui occupent cette zone et au sein desquels trouver une cavité semble relever du hasard le plus total. Aucun indice particulier de terrain n’étant par ailleurs observable. Seul l’aven de Nicouleau étant vraisemblablement la cavité stratégique unique du secteur !
Par contre, la recherche menée en contrehaut des lapiazs au sein desquels s’ouvre la grotte abandonnée permet à Jean-Pierre de dénicher une sorte de large ouverture parmi les lapiazs qui augure de la présence possible d’une cavité. Effectivement au fond de cette dernière (6m X 5m environ) un départ vertical vers -3 obstrué par un gros bloc se présente. Après 3 tirs pour le réduire nous pénétrons dans une cavité qui n’est rien d’autre qu’une canole de lapiaz assez importante tout de même et au parcours facile. Au bout d’une dizaine de mètres, cette dernière (0,80 de large pour 3 mètres de haut en moyenne) et sur le parcours terminal de laquelle loge une chauve-souris, un colmatage de terre (sorte d’humus collant terreux) colmate en partie la suite en profondeur évidente mais plus étroite de la cavité. Ne voulant pas déranger la locataire des lieux et comme il est tard nous décidons de quitter cette cavité que nous appellerons « l’aven du Mur » et où il faudra sans doute revenir pour y retirer la terre qui encombre son point bas. On ne sait jamais ?? Prof : -10 environ.
A noter l’aspiration nette de la cavité dont la direction N.45° est tout fait celle de la faille des Cévennes et de toutes les grandes fractures du secteur y compris celle de l’aven du Lapiaz des Maures dans laquelle nous avons il y a quelques mois entrepris des travaux de désobstruction. Travaux qui sont d’ailleurs à poursuivre.
Conclusion : Nos prospections désormais nombreuses sur ce secteur nous montrent qu’il y a peu de chance de pénétrer dans ce que l’on peut considérer comme une vraie cavité. Les lapiazs chaotiques, imbriqués et dans l’ensemble peu profonds du secteur n’augurent rien de bon. Les salsepareilles et la végétation ne facilitent pas de plus les déplacements. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas s’attendre à y trouver une véritable entrée de cavité… Elle serait déjà connue comme le sont la grotte du Maure, l’aven de la Dame et l’aven de Nicouleau. Les bouscatiers et autres chasseurs les ayants en leur temps sans doute repérées.
Il ne nous reste comme possibilités sérieuses dans le secteur qu’à reprendre tout simplement les travaux de désobstruction entrepris il y a 2 ans à la grotte des Maures et à l’aven du Lapiaz des Maures situé en contrebas, les plus proches de la source.
Et de profiter d’une fin d’été bien sec pour explorer l’évent qui se trouve pil poil sur l’autre branche de la faille des Cévennes (contact Berriasien-Rauracien) sous le château de Brissac (exsurgence du Rajol). Exsurgence de 30 mètres de développement terminée par un siphon. Siphon dont il faut vérifier l’état possible d’assèchement durant l’été. Une surprise serait possible...
Participants : Anthony Mirico, Thierry Oliva, Didier Barral, Daniel Caumont.
Laissant au repos pour quelques mois l’évent du Roucas dans la Vis dont les deux baignoires sont pleines, nos dernières sorties qui n’ont pas fait l’objet de compte-rendu ont été effectuées sur le contexte des sources de Brissac. Sources en crue durant ce mois de Mars qui ont fait apparaitre l’affleurement de la nappe karstique (136 m NGF) dans le grand champ qui se trouve à la base du château entre les deux branches de la faille des Cévennes. Beaucoup, beaucoup d’eau…
Nous avons profité ce Dimanche 16 Mars en l’absence de certains membres de l’effectif en voyage pour nous rendre à l’aven de Nicouleau (commune de Brissac) une vieille connaissance, laissant aussi l’aven de la Canole en attente aussi.
Cette cavité, l’aven de Nicouleau, loin d’être anodine est située à quelques 1300 mètres au sud-sud- ouest de la source de Brissac en position de possible paléo exutoire Vauclusien de la partie de la Séranne correspondant en gros au massif du Roc Blanc. Sa configuration et sa morphologie pentue fort imposante portant à y croire.
Le seul problème est que toutes les investigations que nous avons portées jusqu’à présent sur cette cavité ces dernières années n’ont rien donné et pour cause, le travail à y effectuer étant relativement important. Un travail qui consiste à rechercher le prolongement de sa grande galerie axiale plongeante (12m x 5m) qui selon nos observations est orientée dans la fourchette de 160 à 180° nord-nord-ouest (direction vierge du Suc). Grande galerie dont l’extrémité est malheureusement colmatée par l’imposant éboulis de son entrée n°2, lequel traversant la paroi de droite de la galerie axiale vient mourir dans sa partie inférieure. Cette entrée n°2 est un orifice d’aven d’effondrement (soutirage) qui en s’ouvrant et en se superposant et sectionnant l’ensemble a copieusement comblé le prolongement normal de cette grande galerie descendante. Une subtilité naturelle qui ne peut échapper à un spéléologue averti, curieux et déterminé !Travail effectué : La désobstruction de ce jour a permis grâce à deux judicieux tirs (Anthony) de faire sauter deux énormes blocs stabilisant la trémie (sorte de clé de voute) dont une épaisse strate donnant un accès direct à une étroiture verticale. Etroiture verticale en boite aux lettres toujours entre des blocs et que l’on franchissait à l’époque avec quelque appréhension pour remonter et jonctionner vers l’entrée n°2.
Il reste pour la prochaine séance à faire sauter cette étroiture, en particulier le bloc « clé » qui la resserre et qui retient une partie supérieure de la trémie. Une opération qui permettra de vidanger cette dernière qui est elle aussi constituée de nombre blocs.
Durant le travail réalisé quelques interstices entre les blocs ont laissé apparaitre de très gros ossements (peut-être de l’Ours, qui sait ?) dont un crâne encore en place dans l’éboulis positionné et coincé à l’envers et qui pourra peut-être permettre une identification. Un chantier à ne pas laisser tomber et à poursuivre de temps en temps.
Notre ami Didier Barral qui a répondu à notre appel frigorifié dans sa doudoune a quelques mètres du chantier a couvert en vidéo tous ces travaux. Merci à lui.
A Signaler : courant d’air frais intermittent dans la trémie (9° pour 11° à l’extérieur vers 15h) en échange probable entre les deux entrées. Au même endroit un courant d’air de 13° (pour 38° à l’extérieur) avait été enregistré en plein été ?
Note : un bloc malheureusement détaché de la trémie a durant le travail percuté le genou d’Anthony. Enormément de précaution sont à prendre pour ces travaux. Il conviendra sans doute de poursuivre ces derniers après dynamitage du boc de l’étroiture verticale en passant par l’entrée n°2. La vidange sera plus facile par le haut.