Association de Recherche

et d'Inventaire Spéléologique

01/01/2025 : L'ARIS vous présente ses meilleurs voeux pour l'année 2025

07/01/2025 - Roucas 5 - Gornies (34) - Daniel Caumont

 

Participants : Pascal Mouneryrat, Jean-Pierre Blazy, Daniel Caumont.

HISTOIRE DE « BAIGNOIRES »

Nous retournons au Roucas 5 avec pour intention de procéder ce jour au pompage du deuxième plan d’eau de cette cavité. Plan d’eau sur lequel nous avions abouti en première lors de la sortie précédente et qui en fait n’est rien d’autre qu’une deuxième baignoire. La première ayant été court-circuité par d’importants travaux de désobstruction à partir de la surface (voir les comptes rendus précédents).

Nous sommes équipés d’une pompe en 12 volts et d’une batterie (matériel de Pascal) dont le fonctionnement a été parfait. Et d’un tuyau d’exhaure que nous avons dirigé vers la première baignoire, jonction avec le Roucas 2,  pour y transférer l’eau pompé. Tout s’est parfaitement déroulé.

Cette deuxième baignoire s’est avérée plus longue et surtout plus profonde que la première. Nous avons pompé 3m cubes environ ce qui nous a permis de nous engager de 4 mètres environ jusqu’au bec verseur d’un autre bassin de cette même baignoire au-delà duquel la galerie continue parfaitement visible sur 4 à 5 mètres. Au-delà, c’est l’inconnu. Galerie pénétrable, suite logique de la cavité.

DONNEZ-MOI UN TUYAU… !

Comme nous n’avions pas assez de tuyau pour le rejet d’exhaure puisqu’il nous fallait déplacer la pompe plus loin nous avons stoppé le pompage et quitté les lieux…

En pompant ce deuxième bassin estimé a 1m3 environ nous pourrons poursuivre la première sauf si entre temps des précipitations mettent en charge la cavité. Restons Zen sur ce coup. On progresse… Nous sommes cette fois dans le bon conduit. Jeudi suite de la première nous attends !!!

 

29/11/2025 - Roucas 5 - Gornies (34) - Daniel Caumont

Participants : Pascal Mouneyrat, Jean-Pierre Rouges, Daniel Caumont

LA BAIGNOIRE A NOUVEAU REMPLIE … ET LA PERFO A PASCAL QUI REND L’AME !

Nous voilà de retour au Roucas après 15 jours de répit pensant trouver notre deuxième baignoire vidée lors de la sortie précédente prête à recevoir l’usage de l’explosif afin de rendre son ignoble parcours un peu plus agréable, si ce n’est moins pénible jusqu’à sa sortie vers l’inconnu du « Serre de Grenouillet ».

Hélas, lorsque nous atteignons cette dernière, nous la trouvons à nouveau remplie. Les précipitations de la semaine ont eue raison de notre travail précédent. Tant pis ; Cela ne nous empêchant pas de remettre la pompe en marche et à reprendre un nouveau pompage. Tout étant en place et en fonction, nous décidons d’agrandir à l’explosif le départ de cet obstacle afin de rendre les manœuvres futures plus confortables. Hélas, trois fois hélas, la perforatrice Hilti nous lâche ! La mèche tourne mais ne percute pas suffisamment pour qu’un trou soit foré ! Décidement c’est la guigne. Nous plions tout le matériel, retirons la pompe et quittons les lieux en courant. On attendra de meilleurs jours et surtout la fin des précipitations.

Après le repérage de la source du Claux que nous ne connaissions pas (si ce n’est de nom) source captée de faible débit située au-dessus du hameau, et la rencontre d’un autochtone qui nous raconte sa vie nous filons vers Saint-André de Buèges avec pour but de rechercher l’entrée d’une grotte (1) située sur le versant de la Séranne au-dessus du Mas des Prats. Une marche ardue qui nous conduit sur la rive droite d’un thalweg où pourrait se trouver cette cavité dont nous avons un vague pointage. Daniel ayant visité cette cavité il y a une quarantaine d’année mais n’ayant plus souvenance de sa situation précise ni de sa conformation. Grotte intéressante en raison de sa situation sous l’éperon de la Coupette. Hélas, malgré une fouille minutieuse parmi l’intense végétation et les éboulis chaotiques et pentus du secteur nous ne dénichons pas cette cavité. Dommage !

HOMMAGE A AFFLELOU : LES LUNETTES S’ENVOLENT

Comble de cette journée pour le moins infructueuse, Pascal perd ses lunettes de vue dans les immondes broussailles !. A moitié aveuglé, il rejoint sa voiture… il est 17h. Cà suffit.

Conclusion :

-          Baignoire du Roucas re-remplie

-          Perfo en panne !

-          Lunettes perdues…

Super bilan de la journée. La prochaine sera sans doute meilleure. On y croit. La spéléo c’est aussi rentrer bredouille.

(1) Grotte de Beaume Rouge (Commune de Pégairolles de Buèges) (40m de dev)



07/02/2025 - Contexte source de l'Avese (34) - Aven du Mur - Daniel Caumont

 

Participants : Pascal Mouneryrat, Jean-Pierre Rouges, Daniel Caumont.

Laissant au repos l’évent du Roucas dont nous reprendrons l’exploration lorsque les conditions météorologiques le permettront, nous nous concentrons à nouveau ce Mercredi 07 Février sur le contexte de la source de l’Avèze (Brissac) pour y poursuivre nos recherches. Recherches, en particulier de prospections poussées entre la grotte du Maure et l’évent de Nicouleau, cavités que nous connaissons bien et qui par leur position « marquent » le trajet hypothétique du réseau de cette importante exsurgence (débit de 3 à 4 m3 /s ce jour)

Le but est de revoir une cavité dénichée lors d’une précédente prospection, cavité située à 570 m au sud-sud-ouest de la source de l’Avèze et dans l’axe du réseau que nous recherchons qui nous le supposons emprunte une des branches de la faille des Cévennes.

Nous retrouvons cette cavité qui s’ouvre à la base d’un des innombrables lapiazs chaotiques du secteur et tentons d’y trouver un prolongement tant sa situation nous parait intéressante. Hélas, sa conformation résultant d’une imbrication de grosses strates en équilibre et en porte à faux ne nous conduit pas à y engager quelques travaux de désobstruction. Nous la jugeons dangereuse et l’abandonnons à regret pour une prospection des bois en direction de l’aven de Nicouleau. Prospection peu fructueuse en raison de l’étendu de complexes lapiazs qui occupent cette zone et au sein desquels trouver une cavité semble relever du hasard le plus total. Aucun indice particulier de terrain n’étant par ailleurs observable. Seul l’aven de Nicouleau étant vraisemblablement la cavité stratégique unique du secteur !

Par contre, la recherche menée en contrehaut des lapiazs au sein desquels s’ouvre la grotte abandonnée permet à Jean-Pierre de dénicher une sorte de large ouverture parmi les lapiazs qui augure de la présence possible d’une cavité. Effectivement au fond de cette dernière (6m X 5m environ) un départ vertical vers -3 obstrué par un gros bloc se présente. Après 3 tirs pour le réduire nous pénétrons dans une cavité qui n’est rien d’autre qu’une canole de lapiaz assez importante tout de même et au parcours facile. Au bout d’une dizaine de mètres, cette dernière (0,80 de large pour 3 mètres de haut en moyenne) et sur le parcours terminal de laquelle loge une chauve-souris, un colmatage de terre (sorte d’humus collant terreux) colmate en partie la suite en profondeur évidente mais plus étroite de la cavité. Ne voulant pas déranger la locataire des lieux et comme il est tard nous décidons de quitter cette cavité que nous appellerons « l’aven du Mur » et où il faudra sans doute revenir pour y retirer la terre qui encombre son point bas. On ne sait jamais ?? Prof : -10 environ.

A noter l’aspiration nette de la cavité dont la direction N.45° est tout fait celle de la faille des Cévennes et de toutes les grandes fractures du secteur y compris celle de l’aven du Lapiaz des Maures dans laquelle nous avons il y a quelques mois entrepris des travaux de désobstruction. Travaux qui sont d’ailleurs à poursuivre.

Conclusion : Nos prospections désormais nombreuses sur ce secteur nous montrent qu’il y a peu de chance de pénétrer dans ce que l’on peut considérer comme une vraie cavité. Les lapiazs chaotiques, imbriqués et dans l’ensemble peu profonds du secteur n’augurent rien de bon. Les salsepareilles et la végétation ne facilitent pas de plus les déplacements. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas s’attendre à y trouver une véritable entrée de cavité… Elle serait déjà connue comme le sont la grotte du Maure, l’aven de la Dame et l’aven de Nicouleau. Les bouscatiers et autres chasseurs les ayants en leur temps sans doute repérées.

Il ne nous reste comme possibilités sérieuses dans le secteur qu’à reprendre tout simplement les travaux de désobstruction entrepris il y a 2 ans à la grotte des Maures et à l’aven du Lapiaz des Maures situé en contrebas, les plus proches de la source.

Et de profiter d’une fin d’été bien sec pour explorer l’évent qui se trouve pil poil sur l’autre branche de la faille des Cévennes (contact Berriasien-Rauracien) sous le château de Brissac (exsurgence du Rajol). Exsurgence de 30 mètres de développement terminée par un siphon. Siphon dont il faut vérifier l’état possible d’assèchement durant l’été. Une surprise serait possible...

 

15/03/2025 - Contexte source de l'Avese (34) - Aven de Nicouleau - Daniel Caumont

 

Participants : Anthony Mirico, Thierry Oliva, Didier Barral, Daniel Caumont.

Laissant au repos pour quelques mois l’évent du Roucas dans la Vis dont les deux baignoires sont pleines, nos dernières sorties qui n’ont pas fait l’objet de compte-rendu ont été effectuées sur le contexte des sources de Brissac. Sources en crue durant ce mois de Mars qui ont fait apparaitre l’affleurement de la nappe karstique (136 m NGF) dans le grand champ qui se trouve à la base du château entre les deux branches de la faille des Cévennes. Beaucoup, beaucoup d’eau…

Nous avons profité ce Dimanche 16 Mars en l’absence de certains membres de l’effectif en voyage pour nous rendre à l’aven de Nicouleau (commune de Brissac) une vieille connaissance, laissant aussi l’aven de la Canole en attente aussi.

Cette cavité, l’aven de Nicouleau, loin d’être anodine est située à quelques 1300 mètres au sud-sud- ouest de la source de Brissac en position de possible paléo exutoire Vauclusien de la partie de la Séranne correspondant en gros au massif du Roc Blanc. Sa configuration et sa morphologie pentue fort imposante portant à y croire.

Le seul problème est que toutes les investigations que nous avons portées jusqu’à présent sur cette cavité ces dernières années n’ont rien donné et pour cause, le travail à y effectuer étant relativement important. Un travail qui consiste à rechercher le prolongement de sa grande galerie axiale plongeante (12m x 5m) qui selon nos observations est orientée dans la fourchette de 160 à 180° nord-nord-ouest (direction vierge du Suc). Grande galerie dont l’extrémité est malheureusement colmatée par l’imposant éboulis de son entrée n°2, lequel traversant la paroi de droite de la galerie axiale vient mourir dans sa partie inférieure. Cette entrée n°2 est un orifice d’aven d’effondrement (soutirage) qui en s’ouvrant et en se superposant et sectionnant l’ensemble a copieusement comblé le prolongement normal de cette grande galerie descendante. Une subtilité naturelle qui ne peut échapper à un spéléologue averti, curieux et déterminé !
Bref. Le but de cette sortie était d’entreprendre et surtout de commencer la vidange de la trémie qui en forte pente sur 25 mètres provient de cette entrée n°2. Une désobstruction entreprise dont le but à venir est de longer la paroi de gauche en la libérant des blocs qui l’encombre. Cette dernière étant de toute évidence la paroi ouest du supposé prolongement. Une progression le long de cette paroi pourrait livrer un point faible de l’éboulis permettant de descendre en profondeur afin d’accéder avec un peu de chance de l’autre côté de la trémie. A noter que lorsque l’on remonte vers l’entrée n°2 par cette trémie pentue terreuse en sa partie supérieure on remarque sur le côté gauche (le bon côté donc) une amorce de voute (voir croquis) qui pourrait correspondre au point le plus haut de la galerie que nous recherchons. C’est pour cela que j’insiste en proposant de longer la paroi de gauche en la trémie.

Travail effectué : La désobstruction de ce jour a permis grâce à deux judicieux tirs (Anthony) de faire sauter deux énormes blocs stabilisant la trémie (sorte de clé de voute) dont une épaisse strate donnant un accès direct à une étroiture verticale. Etroiture verticale en boite aux lettres toujours entre des blocs et que l’on franchissait à l’époque avec quelque appréhension pour remonter et jonctionner vers l’entrée n°2.

Il reste pour la prochaine séance à faire sauter cette étroiture, en particulier le bloc « clé » qui la resserre et qui retient une partie supérieure de la trémie. Une opération qui permettra de vidanger cette dernière qui est elle aussi constituée de nombre blocs.

Durant le travail réalisé quelques interstices entre les blocs ont laissé apparaitre de très gros ossements (peut-être de l’Ours, qui sait ?) dont un crâne encore en place dans l’éboulis positionné et coincé à l’envers et qui pourra peut-être permettre une identification. Un chantier à ne pas laisser tomber et à poursuivre de temps en temps.

Notre ami Didier Barral qui a répondu à notre appel frigorifié dans sa doudoune a quelques mètres du chantier a couvert en vidéo tous ces travaux. Merci à lui.

A Signaler : courant d’air frais intermittent dans la trémie (9° pour 11° à l’extérieur vers 15h) en échange probable entre les deux entrées. Au même endroit un courant d’air de 13° (pour 38° à l’extérieur) avait été enregistré en plein été ?

Note : un bloc malheureusement détaché de la trémie a durant le travail percuté le genou d’Anthony. Enormément de précaution sont à prendre pour ces travaux. Il conviendra sans doute de poursuivre ces derniers après dynamitage du boc de l’étroiture verticale en passant par l’entrée n°2. La vidange sera plus facile par le haut.

17/04/2025 - Système paléokarstique de Roca Rébio (34) - Daniel Caumont

 

Participants : Jean-Pierre Rouges, Daniel Caumont.

Objectif : recherche de la grotte de Roca Rebio (commune de Saint-André de Buèges)

Les nombreuses précipitations de ces deux derniers mois nous ont empêchés de poursuivre certains de nos chantiers. Et quelques membres de notre groupe en vadrouille avec leurs épouses… dans des pays infestés de moustiques.

Seules quelques cavités et prospections étaient faisables. Ce que nous avons fait dans le secteur de Brissac (grotte du Mur) de Nicouleau (aven de Nicouleau) et du Mas Alexandre.

Nous retournons ce jour a la recherche de la grotte de Roca Rebio, cavité que nous avions déjà recherchée il y a quelques temps dans le but de la re explorer. Profitant ainsi de nos années d’expérience sur les cavités de haut niveau du massif de la Séranne à dominante horizontale que nous considérons comme d’anciennes sorties de gros réseaux (épisode Mio-Pliocène) pour les re investiguer. Des cavités que nous suspectons avoir été en relation avec des pertes de la Vis. Des cavités situées au niveau plancher 350-500 NGF anciens niveaux de base en relation avec la mise en place de la vallée de la Buèges et la remontée du massif de la Séranne. Font partie par exemple de ces cavités : Les grottes de Baume-Mouton, Moïse, Jérémie, Moire, Ours, Périers, Minaret, galerie de la «nuit blanche» de la Leicasse, Combe Belle, etc…

Encore une fois et malgré les pointages en notre possession, y compris les notre datant de 1970 (fiche BRGM) nous ne retrouvons pas cette cavité. Décidmment la végétation a bien poussée et son porche situé en haut d’une petite falaise à l’extrémité d’une petite reculée n’est plus visible comme à l’époque. De plus, nos souvenirs ne sont vraisemblablement pas bons.

La montée dans le ravin qui conduit dans l’environnement de cette cavité est longue et pénible et l’approche des lieux tels que nous en avons quelques bribes de souvenirs est particulièrement complexe et scabreuse. L’érosion et la tectonique ayant littéralement déchiqueté les versants du ravin constitués par des pans de falaises et strates verticales enchevêtres tailladées par l’érosion très active sur ce versant du massif.

Ayant inspecté avec précision et attention le secteur relatif aux fameux pointages en notre possession (celui de Robert Nurit le dernier en date) et retrouvé deux petites cavités de 3 à 4 m de long déjà connues de nous, nous aboutissons quelques mètres en contrebas de ces dernières dans une sorte de petite crique aménagée par les bouscatiers à l’époque de leur activité dans le massif. Une cabane appuyée contre une paroi de gélifract et de calcite mêlée de planchers stalagmitique nous interroge quant à la nature insolite des lieux. Une sorte de chenal de voute en décalée par rapport à la cabane semble être celui d’une ancienne cavité colmatée par l’aplanissement de la charbonnière ?

Toutes ces observations nous intriguent et décidons de fouiller méticuleusement les lieux persuadés qu’ils nous cachent quelque chose d’important. Nous descendons en contre bas de la charbonnière où plusieurs blocs de calcite arasés sont visibles sur la pente. Quelques mètres après et en se dirigeant sur quelques mètres vers le pli du ravin, O surprise un petit orifice est ouvert dans la terre (0,40 m x

0,50 m). En passant la tête dedans, grand est notre étonnement de constater qu’il s’agit bel et bien de l’entrée d’une cavité (1). Ce que nous voyons se profiler à l’intérieur avec nos lampes n’est pas anodin : une galerie !

15 minutes de désobstruction à la main dans la terre et les cailloutis (nous n’avions pas pris d’autres outils, il s’agissait d’une sortie repérage) nous suffirons pour pénétrer dans une belle galerie de 6 mètres de large dès le départ (3 ou 4 chauves-souris) au plafond haut de 2m a 5 m et d’un parcours d’environ 12 mètres !. Un parcours remontant en son extrémité sur un éboulis qui n’est rien d’autre qu’une grosse trémie (gros blocs et brèche glaciaire) au sommet de laquelle nous dénichons un filet de lumière du jour. Après l’avoir localisé en surface nous constatons qu’il constitue le point haut de cette trémie affleurant la surface et constatons qu’il est pile poil (on ne fait pas mieux) dans l’axe du beau chenal de voute creusé à même le fond de la crique. !. Un indice qui ne trompe pas.

Conclusion :

Il est évident que cette trémie qui obstrue complètement la galerie que nous avons découverte doit de toute évidence se poursuivre derrière. Franchir cette dernière directement en creusant à partir de la surface pour en trouver le prolongement est la solution envisagée. Il y a de la place et les lieux sont rigoureusement confortables et à l’ombre l’été !

Nous pensons que cette galerie est la sortie d’un réseau d’importance. L’orientation de la galerie est à

N.40 direction non anodine qui est celle des faisceaux de la faille des Cévennes. 450 mètres de calcaires du massif du Roc Blanc surmonte notre cavité ! Ce n’est pas rien. Le potentiel est énorme. Avec un peu de chance (et du travail comme d’habitude) on pourrait tomber sur quelques chose d’important. On recherchera Roca Rébio plus tard.

30/04/2025 - Système paléokarstique de Roca Rébio (34) - Daniel Caumont

 

Participants : Jean-Pierre Rouges, Jean-Pierre Blazy, Pascal Mouneyrat, Daniel Caumont.

Objectif : poursuite des travaux sur le contexte Roca Rébio NOTE : Voir compte-rendu du 17 avril 2025

Nous retournons ce jour, comme nous l’avons fait le mercredi précédent (1) pour travailler sur la cavité que nous avons dénichée le 17 avril dans le ravin dans lequel est présumé se trouver la grotte de Roca Rébio. Cavité que nous n’avons hélas pas retrouvée malgré toutes les données que nous avons. Nous finirons bien par la retrouver un jour. En attendant, il nous importe d’interroger la zone paléokarstique dans l’environnement de laquelle elle est supposée se trouver et de tenter d’y trouver le réseau dont nous suspectons l’existence. C’est bien l’idée que nous avions au départ en nous rendant dans ce secteur de la Séranne.

Ayant nettoyé (débroussaillage) le parcours du long et pénible ravin qui conduit à notre point d’attache lors de la sortie précédente nous avons accédé au lieu un peu plus facilement. Une bonne demi-heure de marche très soutenue scabreuse en partie sur des éboulis non stabilisés nous y conduit.

Nous avons consacrée notre journée à creuser ce que nous avions entrepris lors de la sortie précédente sous la voute de l’éboulis qui colmate la grande galerie découverte. C’est-à-dire sous le chenal de voute (photo 2-3) bien formé contre lequel butte la trémie (photo 2-1 et 2-2) qui barre cette dernière et que nous avons ouvert directement en le court-circuitant à partir de la surface.

Un remplissage terreux mêlée de petits cailloutis, voire d’éboulis classiques de pente et de nombreux fragments de blocs de calcite étant l’objet de nos travaux a cet endroit. Une petite progression malgré nos efforts nous ont permis de constater que nous creusons bel et bien sous une voute de galerie mais que le remplissage débarrassé de ses blocs les plus volumineux est cependant très important et assez compact.

Parallèlement à ce travail de terrassier, 7 mètres plus loin sur la droite et contre la paroi contre laquelle s’adosse une ancienne cabane de bouscatiers nous avons attaqué une sorte de diaclase (boite aux lettres) par laquelle (1-4) s’échappe un bon courant d’air régulier (2). Courant d’air absent lors de notre précédente sortie. Il faut dire qu’il faisait 27° ce jour à la différence des précédents 15° ce qui peut expliquer le déclanchement d’un possible courant d’air de réseau ce jour.

Le problème de cette diaclase (plutôt constituée par deux strates verticales semble t’-il ?) au sein de laquelle quelques 4 mètres plus bas on aperçoit un vide où les pierres jetées aboutissent, s’ouvre dans un calcaire très compact. Après plusieurs tirs copieux effectués par Pascal (photo 1-1-2) son accès bien qu’amélioré reste encore à travailler. Deux bons mètres au moins sont encore à élargir.

A la prochaine sortie…

(1)    La sortie du mercredi 22 avril n’a pas fait l’objet de compte-rendu

(2)    Nous avons filmé ce courant d’air (encens)